En résumé
- 1 Pourquoi installer une PAC géothermique : économies, émissions et durée de vie
- 2 Étude de faisabilité : sol, nappe et accès au chantier
- 3 Choisir le type de captage et dimensionner la PAC
- 4 Démarches administratives, conformité et aides (situation 2025)
- 5 Préparation du chantier et étapes pratiques d’installation
Vous envisagez d’installer une pompe à chaleur géothermique chez vous ? Suivez le parcours de Marc, propriétaire d’une maison de 120 m², qui transforme son chauffage pour réduire ses factures et sa facture carbone. Ce guide pratique va à l’essentiel : conditions du terrain, choix du capteur, démarches, coûts et déroulé des travaux.
Pourquoi installer une PAC géothermique : économies, émissions et durée de vie
La géothermie résidentielle exploite la chaleur stable du sol pour chauffer ou rafraîchir une maison. En pratique, une PAC géothermique peut réduire la facture de chauffage de 50 à 70 % et diminuer les émissions de CO₂ de l’ordre de 80 % par rapport au fioul.
- Économies typiques : ~700 €/an pour un foyer moyen.
- Retour sur investissement : généralement ~7 ans.
- Durée de vie : 20–30 ans pour la PAC, jusqu’à 50 ans pour les capteurs.
| Indicateur | Valeur typique | Remarque |
|---|---|---|
| Réduction facture | 50–70 % | vs chaudière gaz/fioul |
| Économies annuelles | ~700 €/an | moyenne France |
| Coût moyen | 14 000–25 000 € | selon captage et terrain |
| Coût indicatif | ~2 500 €/kW | valeur moyenne observée |
- Marques courantes sur le marché : Viessmann, Daikin, Bosch, Hitachi, Atlantic, De Dietrich, Sofath, Waterkotte, Stiebel Eltron, Dimplex.
Insight : une PAC bien dimensionnée devient rentable rapidement et valorise le bien immobilier.

Étude de faisabilité : sol, nappe et accès au chantier
Marc a commencé par une étude géologique et hydrogéologique : sondage du sol, test de conductivité thermique et vérification de la nappe. Ces informations déterminent le type de captage viable (horizontal, vertical, nappe).
- Étude géologique/hydrogéologique : indispensable avant tout devis.
- Vérifier la présence et la profondeur de la nappe : critère pour une PAC eau-eau.
- Accès chantier : prévoir 3 m minimum pour engins et stockage.
| Point contrôlé | Conséquence | Exemple pour Marc |
|---|---|---|
| Type de sol | Détermine profondeur et longueur de sondes | Sol sédimentaire → sondes moins profondes |
| Nappe phréatique | Permet PAC sur nappe si débit suffisant | Profondeur <20 m souhaitée |
| Surface disponible | Captage horizontal demande 1,5–2× surface habitable | Maison 120 m² → 180–240 m² |
- Exemple concret : en région parisienne, les nappes peu profondes facilitent la solution eau-eau.
- En Bretagne, sols granitiques = forages plus profonds (coût plus élevé).
Insight : faire l’étude tôt évite des surcoûts de chantier et oriente vers le captage le plus adapté.
Choisir le type de captage et dimensionner la PAC
Trois grandes options : capteurs horizontaux, sondes verticales, ou captage sur nappe. Le dimensionnement se fait via la charge thermique selon la norme NF EN 12831 ou avec des logiciels spécialisés.
- Capteurs horizontaux : profondeur 0,6–1,5 m, surface 1,5–2× la surface à chauffer.
- Sondes verticales : forages 50–150 m, 15–20 m de forage par kW comme règle simple.
- PAC sur nappe : COP élevé (4–6), nécessite débit > 2 m³/h.
| Option | Avantage | Coût / remarque |
|---|---|---|
| Horizontal | Moins cher, simple | Surface nécessaire importante |
| Vertical | Gain de rendement, adapté aux petits terrains | Forage ~50–100 €/m |
| Nappe phréatique | Très bon COP | Coûts de forage + autorisations |
- Règle pratique : viser une PAC couvrant 70–80 % des besoins annuels, appoint électrique pour les pics.
- Exemple : maison 150 m² RT2012 → 7–9 kW suffisent généralement.
Insight : un dimensionnement précis évite cycles courts, gaspillage et usure prématurée.
Démarches administratives, conformité et aides (situation 2025)
Avant forage >10 m il faut une autorisation préfectorale (DREAL/DRIEE selon région). Le dossier inclut profondeur, méthode, coordonnées et études préalables.
- Obtenir les autorisations préfectorales avant démarrage des forages.
- Respecter la réglementation F-Gaz et la protection des nappes (boues et rejets gérés).
- Faire appel à un installateur RGE pour bénéficier des aides (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, TVA réduite).
| Démarche | Qui | Délai indicatif |
|---|---|---|
| Étude géotechnique | Ingénieur / bureau d’études | 1–2 semaines |
| Autorisation de forage | Propriétaire / Préfecture (DREAL) | 2–6 mois |
| Installation & mise en service | Installateur certifié RGE | 1–3 semaines |
- En 2025, les aides restent accessibles mais conditionnées au recours à des professionnels RGE.
- Gardez tous les certificats : contrôles régionaux possibles.
Insight : préparer le dossier administratif en amont réduit les délais et sécurise l’accès aux primes.
Préparation du chantier et étapes pratiques d’installation
Planifiez : arrivée des engins, stockage des déblais, coordination foreur/électricien/chauffagiste. Prévoir un créneau supplémentaire de 15–20 % pour les imprévus.
- Repérage réseaux enterrés avant tout creusement.
- Sécurisation du périmètre et gestion des déblais (déchets de forage traités).
- Test de réponse thermique post-forage pour valider la capacité réelle du sol.
| Phase | Durée estimée | Acteur principal |
|---|---|---|
| Étude préalable | 1–2 semaines | Ingénieur / Bureau d’études |
| Forage / pose capteurs | 3–6 semaines (selon captage) | Foreur / Installateur |
| Mise en service et réglages | 1–7 jours | Technicien spécialisé |
- Techniques de forage : rotary pour couches meubles, MFT pour roches dures.
- Exemple chantier : pour 2 sondes de 80 m, foreuse 3–5 jours, raccordements 2 jours.
Insight : une bonne préparation évite retards et surcoûts; coordonnez clairement les intervenants.

